The host, de Joon-ho Bong
Si vous voulez vous changer du fantastique d'Hollywood, et voir autre chose que le plutôt décevant Saw III (qui laisse une impression d'inutilité au fond du cerveau, même si quelques scènes gore ne sont pas désagréables), repérez "The host", du coréen Joon-ho Bong (le réalisateur de "Memories of murder", paraît-il excellent) qui était projeté à la Quinzaine des réalisateurs, à Cannes, et courez le voir. Voilà un vrai film de monstre qui s'assume.
ça commence dans un laboratoire secret, avec un militaire étasunien véreux, qui fait jeter dans les égouts un produit extrêmement dangereux. Évidemment, le susdit produit se répand dans la rivière. Et la Créature est née. En face d'elle, va s'opposer une famille (des vrais antihéros), dont une des filles se fait enlever par la bête (on la voit sur l'affiche). Des vraies scènes de trouille, des clins d'oeil cinématographiques, le refus de la facilité scénaristique (la fin est, en cela, exemplaire), un comique plutôt plaisant, mais aussi, et surtout, un vrai engagement politique, avec une charge anti-étatsunienne et un discours franchement écolo. Le genre de film où on ne prend pas le spectateur pour un consommateur... Le genre de film impossible à tourner à Hollywood...