De l'art d'être de droite

Notre bon gouvernement, depuis pas mal d'années maintenant, est un gouvernement conservateur. Jusqu'à l'élection de notre bonne et GRANDE altesse sérénissime Nicolas le Bon, on cernait à peu près bien la gauche et la droite. Mais depuis un an, les cartes semblent s'être brouillées et grâce à la magie du marketing, nos amis conservateurs, et Nini en tête, sont arrivés à nous faire croire qu'ils faisaient avancer la France, puisqu'ils réformaient comme des bêtes. Le progrès, les amis, semblait nous dire le Prince qui nous gouverne, c'est le fait de changer. Peu importe si c'est pour empirer les choses, l'important est de changer.

Ainsi, le mot réforme a été vidé de son contenu et de sa signification pour devenir synonyme d'avancée. Bon, pourquoi pas.

Sauf que le fond reste réactionnaire. On croirait que ce qui compte, ce n'est pas tant de changer les choses, que de casser tous les acquis sociaux que les gouvernements précédents ont mis en place.

La Droite est aujourd'hui persuadée d'être là pour un bon bout de temps. Aussi, parfois, le vieux fond passéiste refait surface, et on peut, le temps d'une campagne publicitaire, voir que le masque tombe. Ainsi, voici quelques mois, financé par notre bon gouvernement, apparaissait sur les murs de nos villes, une campagne pour les Services à la Personne. On pouvait donc voir ces trois joulis zaffiches orner notre habitat urbain.

On a beau dire, on a beau faire, le choix d'une image n'est jamais innocent. Et il ne faut pas se réfugier derrière un vague acte manqué ou une pure coïncidence. Une campagne publicitaire, vu les sommes d'argent engagées, est pensée jusque dans ses moindres détails.

On a donc fait ici appel à toute l'imagerie des années 40/50. Époque bénie s'il en est une. A cette époque, les femmes en France venaient tout juste d'avoir le droit de vote. Elles n'en profitaient pas encore pleinement. La contraception et l'avortement n'étaient pas au goût du jour. Les places de chacun étaient bien claires : la femme, en tablier et à la maison, élevait ses enfants, tandis que l'homme allait au travail et subvenait au besoin de sa famille. A cette époque, il n'y avait pas encore de beatnik qui sentaient des pieds, ni de révolutionnaires chevelus. Les rêves étaient simples : acheter une voiture, une télévision... Merveilleuse image d'épinal conservatrice...

Pas besoin d'avoir fait beaucoup d'analyse d'image pour se demander pourquoi les princes qui nous gouvernent ont voulu promouvoir ce genre de message, digne des jolies affiches de propagande du temps passé... Mais ils ont sûrement une autre réponse... Ils vont certainement invoquer l'humour... Bande de petits plaisantins...

Comments

[abragami]

merci a tous super gentil