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25 octobre 2007

Ripaillons pour Halloween !

Plutôt que de râler joyeusement sur cette fête importée de force en France, et sur son caractère purement commercial à vomir, profitons plutôt de cette fête celtique et païenne à l'origine pour parler un brin de quelques perles fantastiques, histoire de se blottir de frayeur les uns contre les autres, tout en pelotant discrètement le voisin ou la voisine qui nous plaît...

evil_dead_2

On connaît bien Sam Raimi comme le réalisateur des trois Spiderman... En 1981, le jeune bougre, à peine âgé de 22 ans, tourne son premier grand vrai film. C'est Evil Dead. Réalisé avec trois bouts de ficelle, le film raconte comment quatre jeunes décérébrés... euh, quatre jeunes pardon ! louent une cabane plutôt moisie pour le week-end, et comment ils déclenchent la fureur d'un démon de la forêt que les possède un par un. Fort de son succès, Sam Raimi, en 1987, remet le couvert et sort, avec un budget plus confortable Evil Dead 2, qui tire plus du côté du remake que de la séquelle.

Ash, le héros, décide donc, dans ce film, d'amener sa petite amie, pour le week-end, dans un chalet qui n'est pas à lui. Malheureusement, ces petits imbéciles ne trouvent rien de mieux à faire que d'investir le chalet d'un vieux professeur en démonologie. Et comme ils ne peuvent pas s'empêcher de tripoter les affaires d'autrui, ils appuient sur le bouton ON d'un magnétophone où le dit-professeur récite in extenso la formule magique qu'il ne faut surtout pas dire sous peine de réveiller un démon super méchant, mais il la dit quand même (c'est ballot...), et nos deux jeunes écoutent la formule jusqu'au bout (c'est re-ballot...). Faut-il préciser que le démon ne tarde pas à se manifester ?...

Ici, on ne s'encombre pas d'exposition d'une heure ni d'une quelconque crédibilité scénaristique. Tout commence dès la cinquième minute, avec une somptueuse décapitation de la petite amie de Ash (bon, bien sûr, elle était possédée... alors, vous comprenez, on pouvait difficilement faire autrement, aussi...). Ensuite, c'est du non stop pendant plus d'une heure.

La jubilation du réalisateur et des acteurs est extrêmement contagieuse, et on se laisse aller à savourer le spectacle. Tout y passe : caméra virevoltante ; plongées, contre-plongées et gros plans à la Sergio Leone ; effets spéciaux à l'ancienne, avec maquillage et latex ; hectolitres de sang (rouge, bien sûr, mais aussi vert fluo ou bleu pêtant) ; animation image par image inspirée probablement de Ray Harryhausen, le génial animateur des créatures du Choc des titans, du Septième voyage de Simbad ou de Jason et les Argonautes...

Il faut voir la petite danse du cadavre qui joue avec sa tête coupée, le trophée de tête de cerf qui s'esclaffe ou encore la main possédée de Ash qui l'agresse et qui lui jette des assiettes au visage.

Un grand film, donc, qui ne se prend pas au sérieux, sans pour autant se moquer de son public (contrairement au pitoyable House de Steve Miner et de tous ses avatars...). En tout cas, une chose est sûre : en voyant ce film, on se demande si un tel projet pourrait aboutir aujourd'hui.

evil_dead_2

(Dents blanches et halaine fraîche, même après un gros combat avec les démons ! Non mais !)

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