The substitute, de Ole Bornedal

Allez, zou, histoire de s'aérer un brin, allons explorer ce ptit flime danois pas piqué des vers et dégoté par hasard.

Afin de remplacer leur institutrice, une nouvelle enseignante débarque dans une école primaire. Très vite, elle impose son style : la main de velours dans le gant de fer (ou le contraire, je ne me souviens plus trop bien). Bref, elle pousse les enfants dans leurs derniers retranchements afin d'obtenir le meilleur d'eux-mêmes, et tant pis si ça doit passer par l'humiliation ou... la télépathie...
Parce que très vite, les enfants la trouvent bien bizarre, cette prof... D'autant plus bizarre qu'elle arrive avec une grande facilité à séduire tous les parents. D'autant plus bizarre qu'elle habite un appartement entièrement vide et qu'elle se nourrit de poulets vivants dont elle tranche la gorge avec les dents...
Et si c'était une extra-terrestre ?

Oui, je sais, vu comme ça et accompagné de ce visuel d'affiche pourri (ah qu'ils sont jolis, les crânes de mon pays ! zaï, zaï, zaï !) ce film en rappelle d'autres (The faculty, par exemple, de Robert Rodriguez). Et bien disons-le tout de suite, ce film est tout simplement excellent.

Cette excellence est d'abord dû à la qualité du jeu des acteurs. La prof extra-terrestre, bien sûr, est délicieuse, tout en en faisant des tonnes (à retenir, la scène du dîner avec un des élèves, à qui elle montre son vrai visage, avec un gag à la Beetlejuice de Tim Burton). Mais, la palme revient aux enfants, qui loin d'être de gentils singes savants, savent composer des personnages crédibles et attachants.
Cette excellence, on la retrouve aussi dans la qualité de la mise en scène et dans la photo, vraiment belle.
Et puis, bien sûr, il faut reconnaître l'excellence du scénario qui arrive très bien à allier comédie et SF. A retenir : la scène où l'enseignante tente, à la fin, d'amadouer et d'émouvoir son élève... Tout simplement grandiose !

En conclusion, un film bien chouette, à ranger, même si on n'est pas tout à fait dans le même registre, au côté de Shaun of the dead d'Edgar Wright ou Zombiland de Ruben Fleischer.