Skins, de Jamie Brittain et Bryan Elsley
Bon, j'avoue, j'ai un peu honte, mais c'est le propre des petits plaisirs coupables, non ? Bref, à la suite de l'échange avec Nelfe (voir les commentaires de mon dernier post), je me suis rendu compte que je n'ai jamais encore chroniqué cette excellentissime série qu'est "Skins"... J'aurais dû... Plutôt que de me fourvoyer avec de vils et veules vampires (notez ici la belle allitération en "V")...
Une fois de plus, il faut donc aller faire un détour chez nos amis Grands Bretons pour découvrir ce petit bijou d'intelligence.
L'histoire est simple : des adolescents, à la frontière de l'âge adulte, vivent leurs histoires d'amour et d'amitié, jamais très simples, face à des adultes plutôt dépassés qui sont loins de leurs univers respectifs.
Chaque épisode est centré sur un des personnages autour duquel gravitent les autres. Chaque épisode offre un point de vue différent, un éclairage, sur une histoire plus ou moins collective.
Scénarios bétonnés avec des personnages hyper attachants, photographie impressionnante, réalisation nerveuse, bande originale à pleurer de bonheur, acteurs vraiment bons, et surtout, un humour omniprésent et à mille lieues du politiquement correct, qui permet de ne jamais tomber dans le mélo dégoulinant de bonnes intentions, ou le pathos lacrymogène. Parce que "Skins" en anglais signifie "peau", et qu'on n'hésite pas à se toucher, s'embrasser ou se caresser. Mais ce mot signifie aussi, en argot, "feuille à rouler", et c'est vrai qu'ici, on touche à la drogue de manière décomplexée, sans pour autant tomber dans la caricature (on est fort loin des jeunes crétinoïdes, le joint au bec, qui se font dézinguer par des serial killers en furie dans les slasher movies...).
Trois saisons à ce jour. Petit bémol sur la troisième saison : les deux premières s'intéressaient à un groupe précis, et leur(s) histoire(s) se déroulai(en)t sur une vingtaine d'épisodes. La troisième saison s'intéresse à un nouveau groupe, qui a quelques points communs avec l'ancien (une des héroïnes de la troisième saison est la soeur d'un des héros des deux premières). Mais cette saison peine un peu à trouver ses marques, à se renouveler et si la réalisation et la photo sont toujours très soignées, l'ensemble reste un zeste décevant. Mais bon, on jugera l'ensemble sur la quatrième saison qui bouclera les histoires du second groupe...
Sinon, et particulièrement à l'attention de Nelfe (qui a un chouette blogue, plus fidèlement entretenu que le mien, soit dit en passant !), il va falloir que je chronique quelques séries HBO que j'adore : outre Carnivale, dont j'avais déjà parlé il me semble, il faudra absolument, d'ici peu, que je vous parle de Rome et d'In Treatment...