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4 décembre 2008

Bataille à Seattle, de Stuart Townsend

affiche_Bataille_a_Seattle_Battle_in_Seattle_2007_1Premier film de l'acteur Irlandais Stuart Townsend (qu'on a pu voir entre autre dans Mauvaise passe de Michel Blanc, La reine des damnées de Michaël Rymer ou encore La ligue des gentlemen extraordinaires de Stephen Norrington), Bataille à Seattle revient sur les événements de 1999 à Seattle, avec la venue de l'Organisation Mondiale du Commerce, les immenses manifestations que cela a entraînées et la situation qui a échappé aux politiques, qui n'ont pu répondre que par la répression.

Sur cette toile de fond, on va suivre, pendant 5 jours, quatre militants alter-mondialistes qui organisent les manifestations pacifiques (et qui vont parfois s'opposer à d'autres manifestants qui voudraient, eux, être plus violents), une journaliste et son cameraman qui sont là pour couvrir l'événement, un policier dont la femme est enceinte de 5 mois, le maire de la ville et un responsable de Médecins Sans Frontières qui doit faire une déclaration à la tribune de l'OMC face aux lobbies pharmaceutiques.

Construit un peu à la manière de Short Cuts, de Robert Altman, le film est un puzzle de tranches de vie où le spectateur connaît tous les points de vue de la situation.

Ce film, qui n'est pas sans rappeler l'extraordinaire livre de Gérard Mordillat Les vivants et les morts, est un beau film politique dont on sort gonflé à bloc avec de belles envies de changer, à notre échelle, le monde qui nous entoure.

Alors, bien sûr, on pourrait reprocher au film son allure partisane (on est clairement du côté des alter-mondialistes), avec, parfois des personnages un peu caricaturaux et/ou pas assez fouillés. On pourrait aussi noter la cruelle absence de plans larges (qui montre que le réalisateur ne disposait pas d'un budget permettant l'utilisation de milliers de figurants) et l'emploi d'image d'archive dont le grain est légèrement différent de celui employé pour la fiction. On pourrait enfin remarquer quelques scènes inutiles, ou un peu tire-larmes (le policier qui vient voir le militant alter-mondialiste en prison ; l'échange entre l'avocate des alter-mondialistes et le maire...).

Mais, peu importe. Le film se veut didactique (il explique en quelques mots au début en quoi consiste l'OMC et démontre, tout au long du métrage, pourquoi cette organisation n'a rien de démocratique) et il réussit une belle prise de conscience.

Et on comprend clairement pourquoi, depuis lors, l'OMC se réunit dans des coins du monde beaucoup plus inaccessibles, pour mieux imposer encore son dictât.

Une belle réussite donc que ce film, à regarder en préparant ses prochaines manifestations et piquets de grève...

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