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11 juin 2008

Jason X, de... comment il s'appelle déjà ce réalisateur ?...

jason_XPetite piqûre de rappel pour ceux d'entre vous qui auraient loupé les épisodes précédents... En 1980 naissait une merveilleuse petite licence tournée avec quelques dollars et des maquillages faits à la main, qui mettait en scène une dizaine de jeunes crétins stéréotypés (la bimbo, l'intello, le beau gosse, Nicolas Sarkozy... Euh, non, pardon, je m'emporte...) qui mouraient sous les coups de machettes agacés de Mme Voorhees, passablement énervée par le fait qu'en 1958 (oui, elle a la rancune longue, la madame), les moniteurs de l'époque du camp sus-nommé avaient laissé se noyer son petit Jacky (qui change de nom dès le n°2, comme ça soudainement, et qui prend le sobriquet de Jason, on ne sait pas trop par quel miracle). Bref, à la toute fin du premier opus, tandis que les quelques survivants ont réussi à tuer Mamie Voorhees, apparaît soudain le Jacky-Jason, un peu amoché, il est vrai, mais je voudrais bien vous y voir vous à survivre pendant 22 ans dans une forêt hostile, à manger des lichens et des crottes d'écureuils.

Durant trois épisodes, le Jason trucide à qui mieux mieux le jeune décérébré, avant, enfin d'être trucidé à son tour dans le n°4 (intitulé sobrement le "chapitre final"... Mais où vont-ils chercher tout ça ?). Mais le dieu dollar étant ce qu'il est, il a fallu tout de même tourner un cinquième épisode, où, surprise, la fin nous révèle que, si, si, Jason est bien mort, mais que c'était un ambulancier fou qui avait pris le relais, et qui avait plagié le tueur (quel farceur cet ambulancier fou tout de même !).

Ne reculant devant aucun délire, les scénaristes ont décidé d'écrire tout de même un n°6. Mais comment faire, puisqu'on ne pouvait pas reprendre le coup de l'opus précédent (genre le fils de l'ambulancier qui prend le relais...) ? Dans le n°6, donc, un vieux survivant de je ne sais trop quel opus décide, un soir d'orage, d'aller vérifier que Jason est bien mort (bon, il y avait du foot sur TF1, et France 2 diffusait le premier épisode de sa saga de l'été, on le comprend aussi qu'il ait préféré aller voir Jason...). Il se rend donc avec un ami, au cimetière et déterre le cadavre tout bouffé par les vers du tueur fou. Pour mieux le tuer, au cas où, il lui plante un pieu d'acier dans le coeur (une idée comme une autre)... Et là, pas de bol, la foudre s'abat pile sur Jason... C'est balaud... Et d'autant plus balaud que ça transforme Jason en un mort-vivant ! Idée de génie, puisque maintenant, il est impossible de tuer notre mongoloïde de service qui peut reprendre tranquillement sa machette pendant trois nouveaux épisodes. Ce qui nous mène gentiment à l'épisode de ce soir : le n°10 sorti généreusement en 2001...

Nous sommes en 2014. Jason a enfin été capturé et on l'a enchaîné avec tout plein de cadenas autour. Il pend, tel une saucisse qui sèche, au milieu d'un centre de recherche à Crystal Lake. Mais, un scientifique (joué par un David CronenbergCronenberg, le temps de quelques plans, qui devait avoir besoin de payer ses impôts, et qui devrait arrêter de faire l'acteur, parce qu'il n'est tout de même pas terrible) idiot décide de le transférer (mais quelle idée... Encore un qui n'a pas vu les épisodes précédent, pourtant disponible en DVD) ailleurs. Bref, Jason tue tout le monde, mais heureusement, une jeune scientifique parvient à cryogéniser Super Jason, même si elle doit, en même temps se cryogéniser elle-même. Bon. Cinq siècles passent, et une équipe de gens de l'espace découvrent nos deux steaks congelés et décident de les décongeler. Je vous laisse imaginer ce qui va se passer...

Faut-il préciser que ce film est grotesque en tout point ? Et pourtant, on prend un plaisir coupable à zieuter le machin qui pompe allègrement la série Alien. On retrouve donc l'androïde de service dont il ne reste que la tête (sauf qu'au lieu de Bishop, on trouve une femme qui ressemble étrangement à Perdey, dans la dernière série de Chapeau Melon et Bottes de Cuir, avec sa coupe à la Mireille Matthieu... Une merveille...), les longs couloirs obscurs, la bande de militaires qui tentent de dégommer l'intrus, les tenues de cosmonaute... Pour la musique, en revanche, le plagiat est ailleurs, puisque, ne reculant devant rien, on pompe joyeusement le thème des Aventuriers de l'Arche Perdue, lorsque les vilains nazis qui puent ouvre la fameuse arche d'Alliance.

En conclusion, pas une once de trouille dans ce film de pure consommation, mais pas d'ennui non plus. Un film à offrir pour la fête des pères, donc...

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