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Mes humeurs à moi
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1 juillet 2007

Et maintenant, musique, Maestro !

Voilà l'été. C'est la saison des tongues, de l'huile solaire, des magazines décérébrés remplis de tests idiots et de grilles de Sudoku. Les pages des journaux se vident à mesure que les plages de la Côte se remplissent. L'actualité n'intéresse plus grand monde en vérité. C'est le temps, pour les princes qui nous gouvernent, de faire passer n'importe quelle loi, ou de renvoyer dans leur pays tous les indésirables, même s'ils sont atteints d'une maladie, qu'on ne peut soigner que de notre côté du monde. Pendant deux mois, les guerres paraissent moins meurtrières, les attentats moins dévastateurs, les tueurs armés moins sanglants. Reposons-nous. De toutes façons, on peut bien faire une pause pendant deux mois, il sera toujours temps de reprendre le combat. Parce que, c'est promis, juré, craché, dans deux mois, on s'y met, à la révolution ! Ah ! Ils peuvent bien se tenir, les conservateurs de tout poil. Tremblez dans vos bottes, bandes de privilégiés ! Dans deux mois, vos têtes seront plantées en haut de piques.

Voilà l'été, et c'est le temps des festivals, qui poussent comme les champignons. Bien sûr, il y a les gros, les huilés, ceux qui aspirent le public et qui focalisent les médias. Heureusement, il en existe aussi tout un tas, à part, bourrés d'envies et de talents. C'était le cas, avec la première édition des Nuits Carrées, à Antibes.

Les Nuits Carrées, c'étaient deux soirées, avec du théâtre et de la musique, en plein air, dans un amphithéâtre. La mer à droite, les trains qui passaient en fond, une acoustique excellente et une ambiance très douce.

Hier soir, donc, programmation musicale délicieuse. Avec d'abord The Human E.T., jeune groupe de rock, plutôt sympathique suivi de l'excellentissime Sashird Lao, un trio jazz, groove et world, constitué de voix somptueuses. Et puis, Nosfell est arrivé...

PHOT0336

Véritable laboratoire musical, Nosfell, accompagné d'un violoncelliste et d'un batteur, joue perpétuellement avec sa voix, et son corps. Grand, fin et musclé, il déploie toute sa silhouette dans une mise en scène sobre et belle. On retrouve des accents jazz, des accents rocks et des accents expérimentaux, dans ses chansons, qui sont de véritables tours de Babels à elles toutes seules, d'autant que, beaucoup d'entre elles sont dans une langue inconnue et inventée par l'artiste. Et, entre deux chansons, Nosfell nous balade tout au long d'un grand conte surréaliste, qu'il semble à la fois maîtriser et inventer, et qui parle d'un arbre, avec un grand oeil, dans une île lointaine d'un pays imaginaire... En tout cas, c'était comme ça hier soir...

Comme si ça ne suffisait pas, l'organisation était parfaite : buvette tenue par le Secours Populaire avec des prix tout doux (2 euros le sandwich, la quiche, la salade ou la tite tajine / 1,50 la bière...), toilettes écologiques (avec une bonne odeur de sciure de bois), documentations sur le recyclage, sécurité discrète, accueillante et souriante. Et tout ça, mesdames et messieurs, pour 8 euros ! Si c'est pas démocratique !

Sinon, hier soir, on avait aussi, à Nice, un certain Polnareff, Michel de son prénom. Mais là, ça valait 90 euros... C'était un autre genre...

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